- ORSANMICHELE
ORSANMICHELE
Huile sur toile
Signature au dos  G. Decock
2001
90 X 90 cm

Gilbert Decock

(Knokke 1928 - Knokke 2007)
  - ORSANMICHELE
ORSANMICHELE
Huile sur toile
Signature au dos  G. Decock
2001
90 X 90 cm

Œuvres

Gilbert Decock - Réalité Nouvelle
Gilbert Decock - Composition 15

Catalogue

Biographie

Gilbert Decock est belge, artiste peintre, sculpteur et créateur de bijoux né à Knokke le 24 avril 1928. Il se forme à l’Académie des Beaux-Arts de Bruges entre 1946 et 1948. Jeune adulte, Gilbert travaille pour l’entreprise familiale avant de décrocher un petit job de décorateur au Casino de Knokke. Ce travail ne lui permet pas l’expression de son art, mais l’introduit inconsciemment dans la sphère artistique contemporaine. Il y rencontre Robert Giron, alors Directeur de la Société des Expositions de Beaux-Arts de Bruxelles, qui sera à l’initiative de sa première exposition individuelle.
Très vite, son goût pour les formes élémentaires se développe et elles deviendront la base de chacune de ses œuvres. Bien que ses premiers tableaux soient davantage réalistes – il compose beaucoup de nus et silhouettes de personnages –, ils révèlent déjà une esthétique géométrique. Dès les années cinquante, on dénote d’emblée une forte tendance à l’abstraction. Ses premières œuvres non-figuratives portent le nom de « composition » et s’accompagnent d’une indication de couleur, ainsi que d’un numéro d’ordre. Déterminant chacune de ses compositions à travers un certain nombre de formes géométriques, il se lance définitivement dans l’abstraction pure au début des années soixante, grande période de développement et de recherches pour l’artiste. En 1963, Gilbert est lauréat du Prix de la Jeune Peinture belge où sa composition « Funtona 63 » est retenue comme œuvre distinguée par le Jury. Trois ans plus tard, deux de ses œuvres sont sélectionnées pour le Prix Europe de peinture à Ostende. La même année, il participe au Salon des réalités nouvelles à Paris. En 1965, il cofonde le groupe D4, en référence aux quatre dimensions, avec Victor Noël, Emiel Bergen, Marcel-Henri Verdren et Henri Gabriel. L’année suivante, l’arrivée de Jo Delahaut transforme le nom du groupe en « Geoform », appellation qui témoigne des intentions du Cercle.
Toujours dans un souci d’atteindre l’essentiel, l’œuvre de Decock se voit radicalement réduite au dialogue entre deux formes géométriques, dès 1967 ; le cercle et le carré. La confrontation de ces formes diamétralement opposées – qui demeureront sa marque de fabrique – représentent pour Decock l’idée d’une relation dialectique entre Dieu et l’Homme, entre l’infini et le fini, entre l’esprit et la matière (Serge Goyens de Heusch). Mais plus encore, dans la conjonction de ces formes, Decock permet l’unification d’opposés, étendue à une symbolique plus universelle : c’est l’unification de la nature et la culture, la dynamique et la statique, le yin et le yang. La superposition du cercle et du carré, sous toutes ses variations possibles, évoque une harmonie singulière, dénuée de pensée afin de laisser libre place à l’ascétisme le plus pur. La critique a ainsi qualifié Gilbert Decock de « peintre de la méditation ». Les titres de ses œuvres s’inspirent par ailleurs de penseurs ou maîtres spirituels. Par exemple, l’une des œuvres présentées à l’exposition est « Savitar », nom tiré d’un Dieu hindou important.
Gilbert Decock est également l’auteur de projets monumentaux. Distrigaz fait appel à lui en 1978 pour la réalisation d’une peinture murale aux dimensions gargantuesques (28 x 125 m). Deux ans plus tard, la ville de Bruxelles retient son projet pour la station de métro Arts-Loi. Son relief « ISJTAR », qui orne aujourd’hui encore les murs de la station, mesure quatre mètres sur dix-sept.
Son travail et techniques se développent sans cesse et atteignent leur point culminant dans les années nonante, où l’artiste va s’adonner à des constructions moins rigides au profit d’un dynamisme nouveau. Un séjour de trois mois à Paris, où il assiste à de nombreuses expositions et fait le plein de nouvelles rencontres, en 1989 favorisera ces changements. Il intègre des couleurs vives (rouge, jaune, mauve) qui contrastent avec des tons plus foncés.
L’artiste nous quitte le 23 septembre 2007. Il laisse derrière lui une œuvre considérable, que l’on se doit de continuer à honorer aujourd’hui, dix ans après sa disparition.