- Conversations
Conversations
Encre de Chine à la plume sur papier calque
Signature en bas à gauche : C. Lambert
Circa 1900
180 x 285 mm

Camille Lambert

(Bruxelles 1864 - 1940)
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Conversations
Encre de Chine à la plume sur papier calque
Signature en bas à gauche : C. Lambert
Circa 1900
180 x 285 mm

Biographie

Peintre postimpressionniste de marines et de paysages, de scènes de genre, historiques et religieuses, Camille Nicolas Lambert naît le 8 mai 1874 à Arlon en Belgique d'un père belge et d’une mère française. Il suit un enseignement artistique à l'Académie des Beaux-Arts de Liège et d'Anvers. Pendant toute sa période liégeoise, il est également inscrit aux cours de flûte et de solfège du conservatoire royal de Liège. En 1894, Camille Lambert choisit de se consacrer pleinement à la peinture et délaisse la musique qu'il étudie alors au Conservatoire royal de Bruxelles depuis 1890 dans la classe d'Eugène Ysaÿe, professeur de violon.
En 1904, il obtient le deuxième Prix de Rome avec une composition allégorique qu'il intitule Les Arts et la Paix qui embellissent la vie valent mieux que la gloire des armes. En 1911, il est invité à restaurer la fresque de la chapelle Saint-Blaise du château d’Arlon datant du 18e siècle (actuelle Église Saint-Donat d'Arlon). Camille Lambert devient membre de l'association d'artistes Labeur. Après la Première Guerre mondiale, peu après l’entrée du roi Albert à la tête de ses troupes à Bruxelles le 22 novembre 1918, il quitte la Belgique et s’installe avec sa femme, son frère et sa sœur à Juvisy-sur-Orge en France. Éloigné de la scène mondaine parisienne, Camille Lambert devient néanmoins un personnage local reconnu, décrit comme un homme aimable, généreux et fantasque. Là-bas, il se lie d'amitié avec l'astronome Camille Flammarion et adhère également à la Rose-Croix. Il peint pour cette société ésotérique 12 larges tableaux représentants les signes du zodiaque, ornant aujourd’hui un temple à Oceanside en Californie. En 1920, il reprend les cours de dessin artistique et industriel, de peinture, d’architecture et de gravure sur cuivre et sur bois à l’école municipale de Juvisy-sur-Orge. Dès 1921, il assure également les cours de dessin du collège catholique Saint-Charles. Il souhaite développer un enseignement accessible à tous. Camille Lambert se bat alors auprès de la municipalité pour bénéficier d’une subvention publique afin de subvenir aux dépenses de l’école et au traitement de son salaire, qu’il obtient en 1935. Peintre de la vertu, de la joie et de la volupté, la peinture de Camille Lambert est qualifiée de postimpressionniste mais aussi de symboliste, luministe ou encore naturaliste. Il pratique également la gravure et l'eau-forte. Tout au long de sa carrière, sa production artistique sera importante et pluridisciplinaire. A côté de ses dessins et de ses eaux-fortes, il réalise de nombreuses toiles aux sujets variés. Sa palette est colorée, son style singulier se rapproche du postimpressionnisme et du symbolisme, tout en restant classique. Outre les tableaux que détiennent des particuliers en Belgique et en France, quelques musées belges conservent des œuvres de Camille Lambert dans leurs collections. À Juvisy-sur-Orge, une grande peinture murale représentant l'ancien château de Rossignols-des-Roches dans sa facture du 17e siècle orne l'escalier d’honneur de l’hôtel de ville.
Entre 1935 et 1938, il réalise pour l’église Notre-Dame de Lourdes du Val d'Athis-Mons des peintures à l’huile sur toile représentant les quinze mystères du rosaire. Ces vingt-deux tableaux sont ensuite encollés et marouflés sur les murs intérieurs de l'édifice. L’ensemble est détruit le 18 avril 1944 par les bombardements. Durant cette période, il est membre de l’Académie Luxembourgeoise et expose également aux salons des artistes français. Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, Camille Lambert est à la retraite. Il ouvre néanmoins des cours de dessin industriel et de dessin-peinture dans son atelier. En 1948, l’artiste est frappé d’une anémie cérébrale. Tandis que sa santé décline fortement, il continue à dispenser ses enseignements. En 1954, il propose de faire don de sa maison à la ville de Juvisy-sur-Orge, à condition qu’une « école municipale de peinture, dessin industriel et artistique, architecture, sculpture s’y établisse ». École et Espace d'art contemporain Camille Lambert est aujourd’hui un lieu d’enseignement artistique où cohabitent des ateliers de type traditionnel (peinture, dessin, collage, volume, céramique, bande dessinée et manga,) et des ateliers proposant une découverte des nouvelles technologies correspondant aux orientations de la création actuelle (préparation aux écoles d’art, création graphique et numérique).
Perdant peu à peu sa lucidité, Camille Lambert meurt le 10 septembre 1964, il est alors âgé de 90 ans. Il est enterré dans l’ancien cimetière de Juvisy-sur-Orge.