- La Chasse, Tristan et Isolde
La Chasse, Tristan et Isolde
Pastel et gouache sur papier
Signature et date en bas à droite : G.M Stevens - 04
1904
815 x 980 mm

Gustave-Max Stevens

(Bruxelles 1871 - 1945)
  - La Chasse, Tristan et Isolde
La Chasse, Tristan et Isolde
Pastel et gouache sur papier
Signature et date en bas à droite : G.M Stevens - 04
1904
815 x 980 mm

Biographie

Gustave Max Stevens est un peintre, graveur, pastelliste, lithographe, créateur d’affiches et auteur belge. Il est le fils cadet d’Élise Lambot et de Jean Stevens, directeur de la prison de Saint-Gilles. A partir de 1886, il suit les cours du peintre Jean-François Portaels à l’école des Beaux-Arts de Bruxelles et reste quatre années en classe de peinture. Il étudie ensuite sous la direction de Fernand Cormon à l’École des Beaux-Arts de Paris.
En 1893, il co-crée et préside Le Sillon, un mouvement artistique d'arts visuels. Ce cercle est composé de jeunes artistes de l’Académie Bruxelloise qui veulent faire contrepoids au néo-impressionnisme. Ils prônent un retour vers la riche tradition de la peinture réaliste flamande en privilégiant les effets de lumières. Ces peintres ont recours à une palette riche et de plus en plus lumineuses. Ils affichent leur préférence pour l'utilisation d'épaisses couches de peinture dont l'application se rapproche plus du couteau à palette que du pinceau. En 1894, Stevens épouse Adèle Overloop, dont la mère tient un atelier de couture pour une clientèle huppée rue Fossé-aux-Loups. Quelques années plus tard, l'architecte Théo Van Mol leur construisit une maison bourgeoise avec atelier d’artiste, marquée par l'Art nouveau géométrique, au numéro 51 de la rue de la Cambre à Ixelles. Gustave Max Stevens admire Edward Burne-Jones et Gustave Moreau ; au départ, son style et son esprit se rapprochent des préraphaélites[1]. En 1896, il expose au premier Salon d’Art Idéaliste et au Salon des artistes français. Il contribue à la revue française L'Estampe moderne (1897-1899) qui propose 4 lithographies originales dans chacun de ses numéros. Lors de l’Exposition universelle de Paris de 1900, il remporte une médaille de bronze. Après des voyages en Algérie et en Tunisie au début des années 1900, il évolue vers un style plus puissant et une palette impressionniste. Influencé d'abord par le mouvement des préraphaélites anglais, il évolue, à la suite de ces voyages, vers un style plus personnel proche de l'impressionnisme. A cette occasion, il produit également des œuvres orientalistes. Il crée surtout des figures, des portraits, des paysages et des fleurs. En 1905, il organise une exposition sur le thème L'Art et l'Enfant. Gustave Max Stevens peint à cet époque plusieurs toiles sur le thème de l'enfance et la fragilité de cet état. En 1906, il publie L’écrou avec une préface d’Émile Verhaeren. Gustave Max Stevens décède le 6 février 1946 à Bruxelles, il est alors âgé de 74 ans. Il est considéré comme un grand peintre de l’Art nouveau belge.
 
[1] Le préraphaélisme est un mouvement artistique né au Royaume-Uni au milieu du XIXe siècle. Fondée en 1848 par les Anglais Dante Gabriel Rossetti, John Everett Millais et William Holman Hunt, la confrérie préraphaélite prône le retour à un art sincère, expurgé du maniérisme et étranger à l’académisme anglais. En opposition à l'académisme victorien, ils veulent retrouver la pureté artistique des primitifs italiens, prédécesseurs de Raphaël, notamment en imitant leur style. Ils privilégient le réalisme, le sens du détail et les couleurs vives. Leurs sujets de prédilection sont les thèmes bibliques, le Moyen Âge, la littérature et la poésie.
 
Références bibliographiques
Draguet, M., 2004. Le Symbolisme en Belgique. Anvers : Fonds Mercator.
Piron, P., 2003. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle. Ohain : Art in Belgium.