- Couple de danseuses
Couple de danseuses
Plâtre
Signature sur la base : Ch. Samuel
31 x 29 x 9 cm

Charles Samuel

(Bruxelles 1862 - Cannes 1938)
  - Couple de danseuses
Couple de danseuses
Plâtre
Signature sur la base : Ch. Samuel
31 x 29 x 9 cm

Biographie

Charles Samuel, sculpteur, graveur et médailleur belge, est né le 29 décembre 1862 à Bruxelles. Son avenir parait tout tracé : son père, agent de change d’origine hollandaise établi à Bruxelles, lui ouvre les portes d’une banque, mais le jeune homme préfère les dessins aux chiffres. Il apprend le métier chez l’orfèvre Philippe Wolfers, un ami de son père. Il travaille également chez le sculpteur, médailleur et homme politique Léopold Wiener qui lui apprend à modeler. Dans un premier temps, Charles Samuel étudie la sculpture à l’Académie de Bruxelles auprès des professeurs Eugène Simonis, Joseph Jacquet et Charles Van Der Stappen. Ensuite, il étudie l’art de la médaille chez l'orfèvre-sculpteur Philippe Wolfers. A partir de 1883, il commence sa carrière en tant qu'orfèvre et continue par une brillante carrière de sculpteur-médailleur. La même année, il se fait membre de L’Essor et expose pour la première fois au Salon de Gand. En 1886, Charles Samuel obtient le Prix Godecharle avec la statue Dans la soirée pour laquelle il obtient également une médaille lors de l’Exposition Universelle de Paris. Il est aussi engagé très tôt sur des chantiers de décoration, à l’instar de l’hôtel de ville de Bruxelles.
Après un voyage en Italie en 1890, il entreprend le monument à la gloire d’Uylenspiegel [1], commandité par la commune d’Ixelles. Il est érigé près des étangs d’Ixelles en mémoire de l’écrivain Charles De Coster. De cette statue, Charles Samuel exécute des répliques en format réduit pour lesquelles il obtient différentes médailles, en particulier au Salon d’Anvers (1894). L’artiste belge dessine des fontaines, des monuments funéraires, des commandes publiques : la famille Geger et Wuellner (Cologne), le monument Frère-Orban (Bruxelles), Fauconnier (Thuin), décorations de façades pour le Jardin Botanique de Bruxelles, Lion dévorant un chevreau. Il sculpte également les portraits de ses amis : Amédée Lynen, Anna Boch, Léon Dardenne, Juliette Wytsman. Il n’exécute pas seulement des statues en marbre et en bronze, il travaille aussi la pierre, l’ivoire, l’or, l’émail, l’onyx et le bois. Bruxelles reste son principal terrain de travail, même s’il expose des œuvres plus personnelles en Flandre ou en Wallonie comme à l’Exposition universelle de Liège en 1905. Cette même année, Samuel se fait construire par l'architecte Ernest Van Humbeeck une maison-atelier au numéro 36 de la rue Washington à Ixelles. En juin 1909, Charles Samuel participe à la dixième exposition quadriennale des Beaux-Arts organisée dans le Palais de Verre de la métropole bavaroise par la Münchener Künstlergenossenschaft et la Münchener Secession à Munich. Il fait partie de la délégation d’artistes belges à Munich, dirigée par le sculpteur et peintre Jacques de Lalaing. En 1910, il réalise son œuvre la plus importante Hommage, le buste de sa première épouse la pianiste Clotilde Kleeberg, décédée en 1909. En 1911, Charles Samuel participe à l’Exposition Triennale de la Société Royale d’Encouragement des Arts d’Anvers. Il y expose un marbre Fatigue ainsi qu’un buste de l’artiste Fernand Khnopff.
En 1916, Samuel réalise une paire de médaillons en bronze à l’effigie du roi Albert de Belgique et de la reine Élisabeth, pour le compte du Foyer des Orphelins et vendus à son bénéfice. Après la Première Guerre mondiale, il est appelé à réaliser le nouveau Coq du monument de Jemappes (1922), ainsi que plusieurs monuments aux victimes de la guerre. Il continue de sculpter de nombreux bustes. Notamment celui de l’artiste peintre et sculpteur canadienne Juliette Blum, sa seconde épouse. En 1934, il expose à la Petite Galerie sur l’avenue Louise à Bruxelles et il participe à plusieurs salons d’ensemble en Belgique et à l’étranger. En ce temps-là, il devient également Chevalier de l’ordre de la Couronne et membre des Amis de la Médaille d’Art. En 1936, Charles Samuel s’installe dans le midi de la France pour des raisons de santé. Il s’éteint à Cannes deux ans plus tard, il est alors âgé de 75 ans. Après sa mort, sa maison de la rue Washington à Bruxelles est acquise par Franz Courtens.
 
[1] L'Uylenspiegel, Journal des ébats artistiques et littéraires, est un hebdomadaire belge parut à Bruxelles de 1856 à 1863. Sa création bouscule le conformisme de l'époque.
 
Références bibliographiques
Piron, P., 2003. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle. Ohain : Art in Belgium.
Engelen, C. & Marx, M., 2006. La sculpture en Belgique à partir de 1830. Louvain : Cor Engelen.