- Sans titre
Sans titre
Aquarelle, lavis, gouache et crayon sur papier
Signature et date en bas à droite : Wyckaert 77
1977
654 x 550 mm

Maurice Wyckaert

(Bruxelles 1923 - Bruxelles 1996)
  - Sans titre
Sans titre
Aquarelle, lavis, gouache et crayon sur papier
Signature et date en bas à droite : Wyckaert 77
1977
654 x 550 mm

Œuvres

Maurice Wyckaert - November

Biographie

Toute l’œuvre de Maurice Wyckaert est une explosion de lumière et de couleur et une glorification du paysage brabançon. Les formes deviennent abstraites et souples, les couleurs se modifient librement, les surfaces et les lignes s’entremêlent, mais on trouve pourtant dans chaque œuvre une unité paradoxale.
                                                          (critique parue dans la presse contemporaine)
 
Principalement peintre à l’huile et à la gouache et, dans une moindre mesure, artiste graphique, Maurice Wyckaert débute sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles de 1940 à 1947 ; il suit ensuite les cours de l’Académie de Saint-Josse-ten-Noode de 1949 à 1950, pour terminer à l’Atelier libre de Woluwe-Saint-Lambert. Il reçoit une mention au Prix Godecharle, en 1948 et au prix de la Jeune Peinture belge en 1957.
 
Au départ, Wyckaert évolue dans un style expressionniste. En 1955, il se passionne pour les créations luministes de James Ensor et de William Turner. La terre et le ciel deviennent alors les thèmes favoris d’une peinture qu’il traite de manière lyrique abstraite. Au début, il respecte encore la répartition classique de la terre et du ciel, de l’eau et des nuages, mais, progressivement, les formes se dissolvent et les couleurs ne se réfèrent plus à la réalité.
Dans les années 60, son œuvre atteint son plein épanouissement. Ses paysages adoptent des couleurs artificielles ; l’herbe devient bleue, le ciel rouge. Mais ces formes abstraites et ces explosions de couleur ne reçoivent pas directement l’approbation du public ; ce n’est que dans les années 70, qu’il connaît un succès mérité. Ses toiles deviennent plus ludiques et il se consacre aussi à la gouache, à la gravure à la pointe sèche et aux lithographies.
 
En ce qui concerne les liens de Maurice Wyckaert avec les réseaux socio-artistiques de son temps – groupes, associations d’artistes, expositions, revues – plusieurs éléments sont à noter. Encore élève à l’Académie, il se joint, en 1949, au groupe Présence. En 1951, Wyckaert est l’un des membres fondateurs de la revue d’art Meridiaan, axé sur la jeune génération belge puis internationale.  Passionné par l’idée de l’expression libre de CoBrA et proche d’Asger Jorn et de Serge Vandercam, Wyckaert et les membres de Meridiaan sont également à l’origine de la fondation de Taptoe, un centre artistique, espace d’exposition et café littéraire ouvert de 1955 à 1969 et situé sur la place de la Vieille Halle au Blés, à Bruxelles. La figuration et la collectivité, prônés par CoBrA, laissent toutefois place à un travail individuel et tourné vers l’abstraction.
 
Références bibliographiques
Georges Mayer, « Maurice Wyckaert », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, t. 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 1198.
Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 2, Ohain, Art in Belgium, 2003, pp. 812-813.