- Rencontres
Rencontres
Huile et crayon sur panneau
Signature en bas à gauche : Milo
Date en bas à droite : 52
Signature et date au dos : J. Milo / 52
1952
140 x 180 mm

Jean Milo

(Bruxelles 1906 - Rixensart 1993)
  - Rencontres
Rencontres
Huile et crayon sur panneau
Signature en bas à gauche : Milo
Date en bas à droite : 52
Signature et date au dos : J. Milo / 52
1952
140 x 180 mm

Biographie

« En une œuvre laboratoire, sans cesse à la recherche de nouvelles formes d’expression, Milo conjugue le rythme du trait, la gestion des volumes et la vibration chromatique, tantôt proche de l’expérience cubiste, tantôt évoquant l’action-painting ou l’abstraction lyrique. »
                                                       (critique parue dans la presse contemporaine)
 
Connu surtout pour son travail de peintre, Jean Milo est également l’auteur de dessins, d’aquarelles, de pastels, de bois gravés et de collages. Il est, en outre, écrivain et critique d’art. Jean Milo, qui s'appelle en réalité Emile Van Gindertael, est le frère cadet de l'artiste Roger Van Gindertael. 
 
Formé aux académies de Saint-Josse-ten-Noode et de Bruxelles chez Constant Montald, Jean Milo réalise ses premières toiles en 1924. Deux ans plus tard, il se lie aux frères Haesaerts et devient sous-directeur de la galerie d’avant-garde Le Centaure à Bruxelles. Il occupera cette fonction jusqu’en 1931.
Jean Milo est particulièrement actif au sein des expositions d’art, des groupes et associations d’artistes, tant en Belgique qu’au niveau international. Entre 1946 et 1949, il est membre de la Jeune Peinture belge. En 1946, il prend part à l’Exposition internationale d’Art moderne organisée par l’Unesco à Paris. De 1952 à 1956, il fait partie du groupe Art abstrait aux côtés de Jo Delahaut et participe, 1956 à 1963, aux Salons des Réalités Nouvelles à Paris. Il est à l’origine des groupes Art actuel, en 1958, et Coll’Art, en 1970.
Dans les années 60, l’œuvre Jean Milo parvient à une certaine forme de consécration puisqu’en 1962, la XXXIe Biennale de Venise lui consacre une salle entière, tandis que, deux ans plus tard, le musée d’Ixelles organisera une grande rétrospective de son travail, retraçant son parcours artistique des années 1924 à 1964.
 
Concernant plus particulièrement son œuvre et le style qu’il développe, de nettes évolutions sont repérables. Au départ, sa peinture reste assujettie à une forme de référent au réel, jusqu’en 1948 ; cette année-là, il passe à la non-figuration. De 1949 à 1951, il se dirige vers l’abstraction pure avec des accents proches de l’abstraction lyrique. En 1953, un voyage au Congo l’oriente vers une puissance de la couleur et des formes plus épurées. A partir de 1957, il pratique un impressionnisme abstrait. En 1959, il s’intéresse à la technique du lavis d’encre de Chine qu’il applique sur de longs rouleaux de papier. Vers 1970-1971, il réalise des collages, proches des expériences surréalistes. Durant les années 70, il peint également des œuvres intimistes avec une grande liberté d’exécution et dont la thématique est centrée sur la vie au Belloy, maison-atelier de la vallée de Lasne en Brabant. Depuis 1979, il se consacre à une série intitulée Fêtes de famille, ensemble réunissant un nombre important de dessins, croquis, aquarelles et huiles. L’œuvre de Jean Milo est en réalité une parfaite illustration des courants qui se sont succédé en Belgique dans l’entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale. Son style est, au début, expressionniste, dans le sillage de l’École de Laethem ; ensuite, il subit l’influence de Braque et Picasso évolue ainsi vers l’abstraction pour retourner, enfin, vers le néo figuratif.
 
Références :
  • Georges Mayer, « Jean Milo », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, t. 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, pp. 746-747.
  • Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 2, Ohain, Art in Belgium, 2003, pp. 182-183.