- Étude de la main droite
Étude de la main droite
Sanguine sur papier vergé
Signature à l’encre en bas au milieu : Vandewoestyne G.
Circa 1900
230 x 335 mm

Gustave van de Woestyne

(Gand 1881 - Bruxelles 1947)
  - Étude de la main droite
Étude de la main droite
Sanguine sur papier vergé
Signature à l’encre en bas au milieu : Vandewoestyne G.
Circa 1900
230 x 335 mm

Biographie

Peintre, dessinateur et illustrateur, Gustave van de Woestyne faisait partie avec George Minne, Valerius de Saedeleer, Alfons Dessenis et son frère, le poète Karel van de Woestyne, du premier groupe de Laethem-Saint-Martin, dont les membres, s’opposant à la superficialité de l’impressionnisme, adoptèrent un art aux formes claires et au contenu plus profond.
Formé à l’Académie de Gand, dans la classe de Jean Delvin, son développement plastique va de pair avec un enseignement musical délivré par l’organiste Verhasselt. A cette époque, il fait la connaissance d’Albert Servaes notamment et découvre les œuvres de George Minne, de Maurice Denis, de Paul Cézanne et de Vincent Van Gogh à l’occasion des expositions de La Libre Esthétique.
A partir de 1898, il séjourne régulièrement à Laethem-Saint-Martin, où il se lie très rapidement d’amitié avec Valerius de Saedeleer, George Minne, Albijn Van den Abeele et Émile Claus. Au sein de ce cercle dans lequel il s’épanouit artistiquement, van de Woestyne ne produit paradoxalement que peu de peinture. Ce n’est que vers 1909, lorsqu’il s’installe à Louvain, qu’il peint de mémoire de nombreux sujets inspirés de ses séjours à Laethem.
Après un exil au Pays de Galles pendant la Première Guerre mondiale, van de Woestyne revient en Belgique avec une œuvre qui, très maîtrisée et sensible, montre une forme de perméabilité aux idées modernistes, au travers de certains traits cubistes ou de déformations expressionnistes. Toutefois, elle conserve toujours une atmosphère étrange et irréelle. Les figures apparaissent refermées sur elles-mêmes et isolées de leur entourage, comme tournées vers un monde intérieur. 
En 1925, il devient directeur de l’Académie de Malines et en 1926 professeur à La Cambre et à l’Institut supérieur d’Anvers. En 1939, il s’installe définitivement à Bruxelles ; ses toiles ultérieures n’ont pas la douceur et la sensibilité de ses œuvres plus anciennes et se révèlent froides et très linéaires.
Trahissant une certaine admiration pour les primitifs flamands et les peintres préraphaélites, l’œuvre de van de Woestyne aborde des thèmes divers : à côté des nombreuses représentations du Deeske et des paysans de la région, il peint aussi des sujets religieux, des scènes pastorales, des représentations allégoriques et des natures mortes. Excellent portraitiste également, il parvient à fixer, dans une série de portraits précis et minutieux, sa propre relation avec le personnage représenté. Au point de vue de la technique, son œuvre est tout aussi disparate. A part les toiles peintes de façon très linéaire et minutieuse dans un coloris tendre, uni, il crée aussi des toiles floues où contours et couleurs se fondent.
Références :
- Claire Van Damme, « Gustave van de Woestyne », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, t. 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, pp. 1050-1052.
- Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 2, Ohain, Art in Belgium, pp. 617-618.